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Comptabilisant des millions d'interventions par an, la cataracte reste de toute évidence la procédure chirurgicale la plus pratiquée au monde. C'est une pathologie se caractérisant petit à petit par l'opacification du cristallin et qui s'observe majoritairement chez les sujets âgés de plus de 65 ans. Cette dernière peut être assez contraignante, puisqu'elle se manifeste assez souvent par de multiples troubles visuels. À vrai dire, il n'y a pas d'âge limitant la possibilité de recourir à une opération de la cataracte. Habituellement, il est raisonnable d'envisager cette procédure lorsque la condition vous empêche clairement d'accomplir vos activités quotidiennes. Mais, bien qu'il soit possible de subir une extraction de la cataracte à tout âge, il faut considérer certains aspects essentiels chez les sujets âgés. Sans davantage tarder, entrons au cœur du sujet.

Quel est le lien entre vieillissement et cataracte ?

La cataracte peut commencer à apparaître dès la quarantaine, parfois même un peu avant. Mais à ce stade, elle passe presque inaperçue. C'est plutôt après 60 ans que les choses se corsent : la vue se brouille, les contrastes diminuent et les couleurs semblent moins vives. Ci-dessous se présente l'évolution typique de cette condition suivant différents groupes d'âge :

  • Vers 40 ans : au début, la cataracte peut s'installer, mais elle reste discrète. Il est indispensable de se soumettre à des contrôles réguliers pour détecter toute trace et toute évolution potentielle.
  • Autour de 50 ans : de petites gênes apparaissent occasionnellement (éblouissements, halos la nuit, difficultés à lire longtemps). Les cataractes peuvent commencer à avoir un léger impact sur la vue.
  • À partir de 60 ans : la vue se trouble davantage, les couleurs deviennent fades et la conduite nocturne se complique. C'est à partir de ces moments que la cataracte commence à avoir un impact notable sur la vue.
  • Après 70 ans : la cataracte perturbe franchement la vie quotidienne, rendant difficile, voire impossible certaines tâches comme la lecture ou la conduite. C'est souvent à ce moment que la chirurgie devient incontournable.

Il est envisageable de tenter de compenser la cataracte dans ses tout premiers instants par le port des lunettes adaptées ou l'utilisation d'un éclairage renforcé et de filtres anti-éblouissement. Mais sur la durée, la chirurgie s'impose comme la seule solution fiable.

Quel est le lien entre vieillissement et cataracte ?

Quelles sont les étapes de l'opération de la cataracte ?

Le principe est clair : retirer le cristallin abîmé et le remplacer par un implant artificiel qui redonne une vision nette. Voici les étapes de cette intervention :

  1. Avant l'opération : la planification d'un rendez-vous avec l'ophtalmologiste est un must qui permet l'évaluation de la gravité de la cataracte et la vérification de l'état des yeux. C'est l'occasion aussi de discuter des antécédents médicaux pour vérifier votre éligibilité et adapter l'intervention. Ce qui permettra au spécialiste de vous indiquer si la procédure peut présenter ou non un danger pour vous.
  2. Pendant l'opération : sous anesthésie locale (des gouttes suffisent), le chirurgien réalise de minuscules incisions d'au plus 10 millimètres sur la cornée. Il fragmente le cristallin avec des ultrasons ou un laser, retire les morceaux, puis met en place l'implant. Aucune suture n'est nécessaire dans la grande majorité des cas, à cause de la petite taille des incisions.
  3. Après l'opération : le patient repart avec des collyres à utiliser sur plusieurs semaines, parfois un cache-œil, et surtout des recommandations précises. Les consultations postopératoires se doivent d'être prises au sérieux, puisqu'elles vous permettent d'avoir des réponses sur votre état. La récupération est généralement rapide : la vue s'éclaircit en quelques jours, même s'il faut compter de nombreuses semaines pour une guérison complète.

La pose d'implants dure 10 à 15 minutes et elle peut rendre vos yeux plus sensibles aux éclairages. Ne vous préoccupez donc pas des petits malaises.

À quel âge peut-on se faire opérer de la cataracte ?

On associe souvent la cataracte au grand âge, mais contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, elle n'affecte pas que les seniors. Chez les jeunes elle existe aussi, on parle dans ce cas de cataracte juvénile. Elle peut venir d'un gène défectueux, d'un trouble métabolique ou d'un choc à l'œil. Les symptômes apparents de cette maladie restent inchangés, peu importe l'âge du sujet. On dénombre une vision perturbée, une sensibilité accrue aux éclats de la lumière, une mauvaise vue nocturne, etc. Lorsqu'elles apparaissent, les signes peuvent s'observer sur un œil ou sur les deux yeux et seule une opération permet de retrouver une bonne vision. L'âge ne représente donc pas le principal élément qui définit le recours à une telle intervention, mais c'est plutôt son impact sur le quotidien des sujets concernés.

Quels sont les risques associés à l'opération de la cataracte chez les seniors ?

Bien que l'intervention soit réputée pour sa sûreté, chez les plus de 85 ans, certains risques sont un peu plus présents. Ces risques ne sont pas liés à l'âge en lui-même, mais d'autres pathologies peuvent s'y associer. Parmi les plus courants se trouve la dégénérescence maculaire qui affecte le centre de la rétine ainsi que les problèmes cardiaques. Cependant, l'âge ne devrait pas constituer une barrière à la réalisation de cette intervention, puisque des milliers de sujets âgés s'y adonnent. Si vous souffrez de quelconques troubles préexistants, le mieux serait d'en tenir le spécialiste au courant. De cette façon, il pourra vous assurer une consultation préopératoire, une planification médicale et des soins postopératoires appropriés permettant de prévenir les aggravations.

Que faire après l'opération de la cataracte ?

Dans les jours qui suivent, l'œil peut gratter, larmoyer ou sembler irrité, rien d'anormal. La vue s'améliore souvent de manière significative, mais le temps de récupération complet varie d'une personne à l'autre, entre 3 et 10 semaines en moyenne. Le médecin donne des consignes précises : collyres à mettre plusieurs fois par jour, protection de l'œil (pansement, cache ou coque) et visites de contrôle régulières. Suivre ces étapes est essentiel pour éviter les aggravations et favoriser une guérison optimale. N'oubliez pas non plus de vous rendre à tous les rendez-vous de suivi planifiés par votre chirurgien. Ce qui lui permettra de surveiller vos progrès, votre état de santé global et de s'assurer que vos yeux se remettent de la procédure.

Que faire après l'opération de la cataracte ?

Questions fréquentes sur l'opération de la cataracte

Les sujets atteints de cataracte éprouvent des inquiétudes concernant leur état et la pose de la cataracte après avoir reçu un diagnostic. Voici en aperçu les questions les plus couramment posées sur l'ablation de la cataracte :

Est-il grave de ne pas se faire opérer de la cataracte ? 

Bien-sûr, une cataracte non traitée peut entraîner de graves aggravations, jusqu'à une perte complète de la vue dans les cas les plus avancés.

Quelles sont les contre-indications à l'opération de la cataracte ?

Une kératite ou une uvéite qui sont des inflammations et une dégénérescence maculaire peuvent représenter des contre-indications à la procédure.

Clarifications sur l'opération : l'extraction de la cataracte, en plus de se dérouler sous anesthésie, n'est pas douloureuse et dure d'habitude moins d'une trentaine de minutes.

Ces différentes questions répondent aux préoccupations des patients concernant cette procédure. Il peut être utile de les consulter pour avoir des précisions et apaiser votre inquiétude ou votre peur bleue au sujet de la procédure.

Pourquoi consulter un ophtalmologiste en cas de cataracte ?

Lorsque votre vision devient progressivement trouble ou voilée, il est souvent indispensable que vous vous tourniez vers un spécialiste comme un ophtalmologiste. Ce médecin est formé pour examiner en détail vos yeux, notamment le cristallin, et détecter les maladies qui pourraient altérer votre vision. Une consultation permet non seulement l'obtention d'un diagnostic précis, mais aussi une évaluation de près des différentes possibilités de prise en charge. Suivant le cas auquel il est confronté, le spécialiste pourra recommander soit le port des correcteurs optiques ou une intervention s'il détecte des maladies ophtalmologiques. En d'autres termes, l'ophtalmologiste joue une fonction centrale bien au-delà du simple contrôle de la vue.

Quelle est la durée pour récupérer après une opération de la cataracte ?

La période de rétablissement n'est pas la même pour tout le monde. La plupart des patients retrouvent une vision claire entre six et huit semaines, mais certaines personnes récupèrent en un mois seulement. Cela dépend de plusieurs facteurs : la physiologie individuelle, la nature de la cataracte ou encore sa taille. Dans les jours qui suivent l'opération, une vision floue et une légère gêne sont fréquentes. Habituellement, ces symptômes disparaissent assez vite et l'amélioration visuelle devient plus nette, plus frappante semaine après semaine. Sachez que même si la convalescence se déroule majoritairement à domicile, l'ophtalmologiste reste impliqué dans tout le processus. Il est capital de suivre à la lettre ses instructions, notamment l'utilisation régulière des gouttes prescrites (sauf si une technique sans collyres a été choisie). Les rendez-vous de contrôle sont tout aussi importants : ils permettent de s'assurer que l'œil cicatrise correctement et, si nécessaire, d'ajuster le traitement.

Y a-t-il des complications possibles après l'opération ?

Comptant sur la liste des interventions les plus pratiquées en ophtalmologie, la chirurgie de la cataracte affiche souvent un taux de réussite non négligeable. Toutefois, bien qu'affichant un score de réussite très élevé, elle n'est pas sans risque dans certains cas. Voici les complications qui sont parfois observées :

  • Infection ou inflammation : celles-ci se caractérisent par une douleur oculaire, une rougeur et une baisse de la vision. Cependant, elles sont peu fréquentes grâce aux mesures de prévention adoptées. Il s'agit en l'occurrence de collyres contenant des antibiotiques qui sont administrés sur l'œil ayant contracté la cataracte.
  • Opacification secondaire (capsulose) : il arrive que l'arrière de la capsule du cristallin devienne opaque 1 à 3 ans à la suite de l'intervention. C'est une aggravation qui s'observe en moyenne chez près de 30 % des patients. Le traitement se fait par laser, après l'application de quelques gouttes d'anesthésiant, et ne nécessite pas d'hospitalisation.
  • Gonflement ou variation de la pression oculaire : certains patients présentent une augmentation temporaire de la pression ou un œdème au niveau de la macula. Ces effets sont généralement transitoires et bien contrôlés par le biais des médicaments, des collyres ou des compresses froides à mettre sur les yeux.
  • Astigmatisme post-opératoire : il peut apparaître si l'incision cornéenne ne cicatrise pas parfaitement ou si l'implant utilisé n'est pas bien centré. Ce type d'astigmatisme reste modéré et se corrige le plus souvent chez le sujet avec le port des verres correcteurs. Il peut être aussi indispensable de patienter pour que la vision se stabilise après la procédure.

Ainsi, dans la grande majorité des cas, ces aggravations sont rares, bien prises en charge et n'empêchent pas de retrouver une vision nette. Avec une consultation et un suivi approprié, la pose de la cataracte peut offrir un moyen plus sûr d'obtenir une vue nette.

Comment se préparer à l'opération de la cataracte ?

La pose d'un implant pour traiter la cataracte est une intervention très répandue. Pour que tout se passe dans les meilleures conditions, une bonne préparation est de mise :

  • Consultation préopératoire : la première étape implique une prise de rdv pour une consultation avec un ophtalmologue expérimenté. Durant cette visite, il évaluera la santé de vos yeux, mesurera votre acuité visuelle tout en prenant les dimensions de l'implant à fabriquer.
  • Organisation du retour : la pose de la cataracte est souvent réalisée en ambulatoire, mais vous ne pourrez pas conduire immédiatement après la procédure. Vous devrez donc songer à demander à l'un de vos proches parents de vous raccompagner à la maison, puisqu'il vous sera difficile de voir.
  • Respect des consignes médicales : le spécialiste vous fournira des consignes préopératoires précises. Ces dernières peuvent se rapporter aux médicaments à prendre comme des antalgiques pour atténuer les effets de l'opération sur votre système. D'autres spécialistes recommandent de ne rien manger avant l'intervention.

Enfin, anticipez la convalescence en prévoyant des analgésiques si besoin, des repas déjà préparés et un espace calme pour vous reposer. Tout ceci favorisera une récupération rapide.

Quels sont les signes de début de cataracte ?

La cataracte est une affection qui se développe lentement à mesure que le sujet concerné prend de l'âge. La vue devient progressivement floue jusqu'à ce qu'elle atteigne le stade avancé qui peut entraîner un glaucome et finalement la cécité en l'absence de prise en charge. Les signes les plus fréquents qui accompagnent cette condition sont :

  • une vision brouillée ou voilée,
  • une différence de netteté entre les deux yeux,
  • une altération de la perception des couleurs (vues jaunâtres ou ternies),
  • une sensibilité accrue à la lumière, avec parfois l'apparition de halos,
  • une baisse de la vision nocturne nécessitant davantage de lumière pour lire ou conduire.

Il est vivement préférable de se rendre chez un ophtalmologiste dès l'apparition de ces symptômes. Celui-ci, par son expertise, pourra confirmer la présence ou non d'une cataracte ou de toute autre complication chez le patient. Ce qui lui permettra de déterminer si un simple changement de verre sera amplement suffisant pour résoudre les soucis de vision ou si une chirurgie est nécessaire.

Finalement, la chirurgie de la cataracte est une solution efficace pour restaurer sa vision. Tous les patients peuvent y prétendre quel que soit leur âge. De même, il faut noter que cette procédure dépend surtout de l'état de santé du sujet et de l'évolution de la maladie. Néanmoins, plus la prise en charge tarde, plus les risques de complications encourus sont élevés. Une intervention au bon moment et un suivi adéquat sont donc ce qu'il y a de mieux pour gérer cette condition.